juillet 2021



YONA donnerait n’importe quoi pour mettre fin à ces bruits terribles ! Le vent déchaîné fait hurler les cordages et les poulies ; des vagues monumentales s’écrasent rageusement contre le bateau et font grincer la moindre planche. Mais bien pires à supporter sont les cris du capitaine et de son équipage, qui se démènent pour maintenir le navire à flot. Yona est persuadé que ces hommes vont bientôt mourir, à cause de lui.

2 Comment Yona en est-​il arrivé là ? Il a commis une grave erreur. Il a désobéi à son Dieu, Jéhovah. Qu’a-​t-​il fait exactement ? Est-​ce irréparable ? Il y a beaucoup à apprendre des réponses à ces questions. Par exemple, ce qu’a vécu Yona nous montre que même ceux qui ont une foi authentique peuvent s’égarer, mais qu’ils peuvent aussi se racheter.

Un prophète de Galilée
3-5. a) Sur quoi se concentre-​t-​on souvent au sujet de Yona ? b) Que savons- nous des origines de Yona ? (voir aussi la note). c) Pourquoi la tâche de Yona n’a-​t-​elle rien de facile ni d’agréable ?

3 Quand on pense à Yona, on se concentre souvent sur le négatif : il a désobéi et s’est même entêté. Mais il avait aussi de très belles qualités. N’oublie pas qu’il a été choisi par Dieu pour être prophète. Jéhovah n’aurait pas confié une responsabilité aussi lourde à quelqu’un d’infidèle ou d’injuste.

Yona avait de très belles qualités.

4 La Bible nous renseigne un peu sur les origines de Yona (lire 2 Rois 14:25). Il est de Gath-Hépher, localité située à seulement quatre kilomètres de Nazareth, la ville où grandira Jésus Christ quelque 800 ans plus tard *. Yona est prophète sous Yarobam II, qui règne sur les dix tribus d’Israël. L’époque d’Éliya est bien loin ; son successeur, Élisha, est mort du temps du père de Yarobam. Jéhovah s’est servi de ces prophètes pour anéantir le culte de Baal, mais une fois encore, Israël s’est écarté volontairement du droit chemin. Le pays est sous l’influence d’un roi qui fait « ce qui est mauvais aux yeux de Jéhovah » (2 Rois 14:24). La tâche de Yona n’a donc rien de facile ni d’agréable. Pourtant, il s’en acquitte fidèlement.

5 Un jour, la vie de Yona prend un tournant décisif. Il reçoit de Jéhovah une mission qui lui paraît extrêmement difficile. Laquelle ?

« Lève-​toi, va à Ninive »
6. Quelle mission Jéhovah donne-​t-​il à Yona, et pourquoi est-​elle effrayante ?

6 Jéhovah demande à Yona : « Lève-​toi, va à Ninive la grande ville, et proclame contre elle que leur méchanceté est montée devant moi » (Yona 1:2). On comprend sans peine que cette mission peut sembler effrayante. Ninive se trouve à 800 kilomètres à l’est, soit à près d’un mois de marche. Mais l’expédition par elle-​même ne sera pas le plus dur. À Ninive, Yona doit transmettre un message de jugement aux Assyriens, qui ont la réputation d’être violents, et même cruels. Vu qu’il a eu peu de succès auprès du peuple de Dieu, que peut-​il espérer de la part de ces païens ? Que pourrait faire un seul serviteur de Jéhovah dans cette immense Ninive, que l’on finira par appeler « la ville meurtrière » ? (Nah. 3:1, 7).

7, 8. a) Pourquoi peut-​on dire que Yona est déterminé à fuir sa mission ? b) Pourquoi ne faut-​il pas classer Yona dans la catégorie des lâches ?

7 Nous ne savons pas si Yona s’est posé ce genre de questions. Ce que nous savons, en revanche, c’est qu’il fuit. Jéhovah lui a ordonné de se diriger vers l’est ; il s’en va vers l’ouest, et aussi loin qu’il peut ! Il descend sur la côte, dans une ville portuaire nommée Joppé, où il trouve un navire qui va partir à Tarsis. Si Tarsis se situe en Espagne, comme le pensent des biblistes, le prophète se rend à 3 500 kilomètres de Ninive. À l’époque, un tel voyage à l’autre bout de la Méditerranée peut prendre un an. C’est dire si Yona est déterminé à fuir sa mission (lire Yona 1:3).

8 Faut-​il pour autant classer Yona dans la catégorie des lâches ? Ce serait le juger un peu vite. Nous allons voir qu’il saura faire preuve d’un courage remarquable. Mais, comme chacun de nous, c’est un humain imparfait, avec bien des faiblesses (Ps. 51:5). Qui de nous n’a jamais eu à lutter contre la peur ?

9. a) Quelle impression pouvons-​nous parfois avoir ? b) Quelle vérité ne devons-​nous pas oublier ?

9 Nous pouvons avoir de temps à autre l’impression que Dieu nous demande des choses difficiles, voire impossibles. Par exemple, il peut nous sembler intimidant d’obéir à l’ordre de prêcher la bonne nouvelle du Royaume de Dieu (Mat. 24:14). N’oublions pas cette vérité profonde énoncée par Jésus : « Tout est possible à Dieu » (Marc 10:27). S’il nous arrive de perdre de vue cette vérité, sans doute comprenons-​nous ce qu’a ressenti Yona. Mais quelles conséquences sa fuite a-​t-​elle ?

Jéhovah discipline son prophète
10, 11. a) Qu’espère peut-être Yona alors que le navire s’éloigne de la côte ? b) Dans quelle situation le navire se retrouve-​t-​il ?

10 Yona s’installe à bord du bateau, très certainement un navire marchand phénicien. C’est le départ. Il observe le capitaine et son équipage manœuvrer. En voyant la côte disparaître, peut-être espère-​t-​il avoir échappé au danger qu’il redoute tellement. Mais, soudain, le temps se gâte.

11 Des vents forts déchaînent la mer et soulèvent des vagues à côté desquelles même des navires modernes paraîtraient minuscules. En peu de temps, le vaisseau de bois ressemble à une coquille de noix, perdue au milieu de vagues monstrueuses et de creux vertigineux. Yona sait-​il alors, comme il l’écrira plus tard, que « Jéhovah lui-​même [a lancé] un grand vent sur la mer » ? En tout cas, il sait qu’il n’a rien à attendre des dieux que les matelots se mettent à invoquer (Lév. 19:4). On lit dans son récit : « Quant au navire, il était sur le point de faire naufrage » (Yona 1:4). Mais comment Yona pourrait-​il prier le Dieu devant lequel il fuit ?

12. a) Pourquoi peut-​on comprendre que Yona se soit endormi ? (voir la note). b) Comment Jéhovah révèle-​t-​il aux marins la cause de leurs ennuis ?

12 Désemparé, le prophète descend dans la cale, s’y allonge et s’endort profondément *. Le capitaine le trouve, le réveille et lui ordonne de prier son dieu, comme le font tous les autres. Convaincus que la tempête n’est pas d’origine naturelle, les marins jettent les sorts pour savoir qui à bord peut bien être la cause de leurs ennuis. Le sang de Yona doit se glacer tandis que les sorts déclarent innocent un homme après l’autre. La vérité ne tarde pas à être révélée. C’est contre Yona que Jéhovah dirige les sorts et la tempête ! (lire Yona 1:5-7).

13. a) Qu’est-​ce que Yona avoue aux marins ? b) Que recommande Yona aux marins, et pourquoi ?

13 Yona avoue tout. Il est un serviteur du Dieu Tout-Puissant, Jéhovah. C’est parce qu’il a offensé son Dieu en fuyant que le danger menace. Les marins sont épouvantés ; la terreur se lit dans leurs yeux. Ils lui demandent ce qu’ils doivent lui faire pour sauver le navire et leur vie. Que répond Yona ? Il doit trembler à l’idée de s’enfoncer dans ces eaux froides et agitées. Mais comment pourrait-​il laisser tous ces hommes mourir sachant qu’il peut les sauver ? Il leur recommande : « Soulevez-​moi et lancez-​moi à la mer, et la mer s’apaisera pour vous, car je sais que c’est à cause de moi que cette grande tempête est sur vous » (Yona 1:12).

14, 15. a) Comment imiter la foi de Yona ? b) Comment les marins réagissent-​ils à la recommandation de Yona ?

14 Ce ne sont pas là les paroles d’un lâche. Jéhovah a dû se réjouir de constater le courage et l’esprit de sacrifice de son prophète dans cette situation critique. En la circonstance, Yona révèle toute la force de sa foi. Nous pouvons l’imiter en faisant passer le bien-être d’autrui avant le nôtre (Jean 13:34, 35). Quand quelqu’un est éprouvé physiquement, affectivement ou spirituellement, donnons-​nous de nous-​mêmes afin de le soutenir ? Jéhovah se réjouit beaucoup de nous voir agir de cette façon.

15 Peut-être les marins sont-​ils eux aussi touchés par la proposition de Yona, car, dans un premier temps, ils refusent sa solution. Ils redoublent d’efforts pour se sortir d’affaire, mais sans succès. La tempête ne fait qu’empirer. Ils admettent finalement qu’ils n’ont pas le choix. Ils crient vers Jéhovah, le Dieu de Yona, pour qu’il ait pitié d’eux, puis ils lancent le prophète par-dessus bord (Yona 1:13-15).

Les vagues engloutissent Yona après qu’il a été jeté à la mer
Yona insiste ; les marins le lancent à la mer.

 Yona obtient miséricorde et salut
16, 17. Qu’arrive-​t-​il à Yona après qu’il a été jeté par-dessus bord ? (voir aussi les images).

16 Dans cette mer en furie, sans doute que Yona lutte pour se maintenir à la surface et qu’il voit le navire s’éloigner rapidement au milieu des flots. Les vagues finissent par l’engloutir. Il coule à pic, perdant tout espoir de survie.

17 Yona décrira plus tard ce qu’il éprouve à ce moment précis. Des images lui traversent l’esprit. Il songe avec tristesse qu’il ne reverra plus le magnifique temple de Jéhovah à Jérusalem. Il a la sensation de descendre jusqu’au fond de la mer — « aux bases des montagnes » —, où des algues s’enroulent autour de lui. Là semble être sa « fosse », sa tombe (lire Yona 2:2-6).

18, 19. a) Qu’arrive-​t-​il à Yona au fond de la mer, et qui provoque ce retournement de situation ? b) De quel genre de poisson est-​il question dans le livre de Yona ? (voir aussi la note).

18 Mais voilà qu’une masse sombre, immense, tourne autour de Yona... Elle se rapproche et fonce sur lui. Une gueule gigantesque s’ouvre et l’avale tout rond !

Yona coule ; un grand poisson tourne autour de lui
« Jéhovah préposa un grand poisson pour avaler Yona. »

 19 Ce doit être la fin. Pourtant, ce que ressent Yona est incroyable. Il est encore en vie ! Il n’est ni broyé, ni digéré, ni même asphyxié. Le souffle de vie est toujours en lui, alors qu’il se trouve dans ce qui devrait être sa tombe. Peu à peu, une crainte respectueuse l’envahit. Il n’y a pas de doute, c’est Jéhovah qui a « prépos[é] un grand poisson * pour avaler Yona » (Yona 1:17).

20. Que révèle la prière que Yona a prononcée à l’intérieur du poisson ?

20 Les minutes passent, puis les heures. Dans l’obscurité la plus totale, Yona met de l’ordre dans ses pensées et prie Jéhovah. Sa prière, reproduite intégralement dans le deuxième chapitre de son livre, évoque les Psaumes à plusieurs reprises. Elle révèle qu’il connaît très bien les Écritures. Il se dégage également de cette prière une qualité touchante : la reconnaissance. Le prophète conclut : « Quant à moi, avec la voix de l’action de grâces, je veux sacrifier pour toi. Le vœu que j’ai fait, je veux m’en acquitter. Le salut appartient à Jéhovah » (Yona 2:9).

21. Qu’a compris Yona en rapport avec le salut, et que devons-​nous nous rappeler ?

21 Jéhovah peut offrir le salut à n’importe qui, n’importe où, n’importe quand. C’est ce que Yona a compris dans un endroit aussi étrange que « l’intérieur du poisson ». Même là, Jéhovah a trouvé et sauvé son serviteur en détresse (Yona 1:17). Lui seul pouvait protéger quelqu’un pendant trois jours et trois nuits dans le ventre d’un grand poisson. Rappelons-​nous que Jéhovah est « le Dieu dans la main de qui est [notre] souffle » (Dan. 5:23). Nous lui devons le moindre souffle, notre existence même. Montrons-​lui donc notre reconnaissance en lui obéissant.

22, 23. a) Comment la gratitude de Yona ne tarde-​t-​elle pas à être mise à l’épreuve ? b) Comment imiter Yona lorsque nous commettons une erreur ?

 22 Yona a-​t-​il appris à manifester sa reconnaissance à Jéhovah en lui obéissant ? Oui. Au bout de trois jours et trois nuits, le poisson s’approche de la côte et « vomit Yona sur la terre ferme » (Yona 2:10). Après tout ce qu’il vient de vivre, Yona n’a même pas à nager jusqu’au rivage ! À partir de la plage où il échoue, il n’a plus qu’à trouver son chemin. Mais sa gratitude ne tarde pas à être mise à l’épreuve. « Alors la parole de Jéhovah vint à Yona pour la deuxième fois, disant : “Lève-​toi, va à Ninive la grande ville, et proclame-​lui la proclamation que je te dis” » (Yona 3:1, 2). Que va-​t-​il faire ?

23 Il n’hésite pas. « Yona se leva donc et alla à Ninive, selon la parole de Jéhovah » (Yona 3:3). En un mot, il obéit. Il a tiré leçon de ses erreurs. Nous devons imiter la foi de Yona sous ce rapport également. Tous nous péchons ; tous nous commettons des fautes (Rom. 3:23). Renonçons-​nous ? Ou bien tirons-​nous leçon de nos erreurs et nous mettons-​nous à servir Dieu avec obéissance ?

24, 25. a) Quelle récompense Yona a-​t-​il déjà reçue ? b) Quelles récompenses attendent Yona ?

24 Jéhovah a-​t-​il récompensé Yona pour son obéissance ? Assurément. D’une part, il semble que le prophète a fini par savoir que les marins avaient survécu. La tempête s’étant calmée immédiatement après qu’ils ont jeté Yona à l’eau, ces hommes ont eu « très peur de Jéhovah ». C’est à lui, et non à leurs faux dieux, qu’ils ont offert un sacrifice (Yona 1:15, 16).

25 D’autre part, une grande récompense est venue bien plus tard. Jésus s’est servi du temps que Yona a passé dans l’énorme poisson comme d’une image prophétique de son propre séjour dans la tombe, ou shéol (lire Matthieu 12:38-40). Yona se réjouira sans aucun doute quand il l’apprendra, une fois ressuscité pour la vie sur la terre (Jean 5:28, 29). Jéhovah souhaite te bénir toi aussi. Comme Yona, tireras-​tu leçon de tes erreurs ? Seras-​tu obéissant et feras-​tu passer les intérêts des autres avant les tiens ?

QU’EN PENSES-​TU ?
Comme Yona, as-​tu déjà eu peur d’accomplir une mission que Jéhovah t’a confiée ?

Pourquoi peut-​on dire que Jéhovah a enseigné l’obéissance à Yona avec patience et miséricorde ?

Comment Yona a-​t-​il montré qu’il a tiré leçon de ses erreurs ?

Comment comptes-​tu imiter la foi de Yona ?


 


ÉLIYA a très envie d’être seul avec son Père céleste. Mais la foule qui entoure ce prophète vient juste de le voir appeler le feu du ciel, et beaucoup cherchent sans doute à s’attirer sa faveur. Avant qu’Éliya ne monte au sommet du mont Carmel pour prier Jéhovah en privé, une tâche désagréable l’attend. Il doit parler au roi Ahab.


2 Les deux hommes sont très différents. Ahab, vêtu d’habits royaux, est un apostat faible et avide. Éliya porte une tenue officielle de prophète — une robe simple et résistante, peut-être en peau, ou tissée en poil de chameau ou de chèvre. Son courage, son intégrité et sa foi sont remarquables. Le jour qui touche maintenant à sa fin en a dit long sur le caractère de ces deux personnages.


3, 4. a) Pourquoi la journée s’est-​elle mal passée pour Ahab et les autres adorateurs de Baal ? b) À quelles questions allons-​nous répondre ?


3 La journée s’est plutôt mal passée pour le roi et les autres adorateurs de Baal. La religion païenne qu’Ahab et sa femme, Jézabel, soutiennent dans le royaume des dix tribus d’Israël a reçu un coup terrible. Baal a été démasqué : c’est un faux dieu. Il n’a pas pu allumer le moindre feu pour répondre à ses 450 prophètes qui l’ont supplié de toutes leurs forces en dansant et en se faisant des incisions rituelles. Ce dieu sans vie n’a pas pu épargner à ces hommes une exécution bien méritée. Il a aussi échoué sous un autre rapport, et son échec sera bientôt complet. Pendant plus de trois ans, les prophètes de Baal ont imploré leur dieu de remédier à la sécheresse qui affligeait le pays, mais il en a été incapable. Jéhovah, quant à lui, ne va pas tarder à faire venir la pluie, démontrant ainsi sa supériorité (1 Rois 16:30–17:1 ; 18:1-40).


 4 Quand agira-​t-​il ? Comment Éliya se comportera-​t-​il en attendant ? Et que pouvons-​nous apprendre de cet homme de foi ? C’est ce que nous allons voir à présent (lire 1 Rois 18:41-46).


Un homme de prière

5. a) Que dit Éliya à Ahab ? b) Ahab a-​t-​il tiré leçon des évènements de la journée ?


5 Éliya s’avance vers Ahab et lui dit : « Monte, mange et bois, car il y a le bruit du tumulte d’une pluie torrentielle. » Le roi a-​t-​il tiré leçon des évènements de la journée ? Rien ne laisse entendre qu’il se soit repenti ou qu’il ait demandé l’aide du prophète pour rechercher le pardon de Jéhovah. Ahab se contente de « mont[er] pour manger et pour boire » (1 Rois 18:41, 42).


6, 7. À quel sujet Éliya prie-​t-​il, et pourquoi ?


6 « Quant à Éliya, il monta au sommet du Carmel, puis il s’accroupit par terre et mit son visage entre ses genoux », lit-​on dans le récit. Pendant qu’Ahab est parti se remplir l’estomac, Éliya a la possibilité de prier son Père céleste. As-​tu remarqué sa position ? Il est accroupi, la tête si courbée que son visage touche presque ses genoux. Que fait-​il dans cette position humble ? Jacques 5:18 nous apprend qu’il a prié pour que la sécheresse prenne fin. Il a sûrement prononcé cette requête au sommet du Carmel.


Éliya se prosterne pour prier

Par ses prières, Éliya montre qu’il veut que la volonté de Dieu se fasse.


7 Auparavant, Jéhovah a affirmé : « Je suis résolu à donner de la pluie sur la surface du sol » (1 Rois 18:1). Éliya prie par conséquent pour que la volonté de son Dieu s’accomplisse. Quelque mille ans plus tard, Jésus enseignera à ses disciples à faire de même (Mat. 6:9, 10).


8. Que nous apprend l’exemple d’Éliya ?


8 L’exemple d’Éliya nous en apprend beaucoup sur la prière. L’accomplissement de la volonté de Jéhovah était au centre de ses pensées. Lorsque nous prions, rappelons-​nous : « Quoi que ce soit que nous demandions selon sa volonté [celle de Dieu], il nous entend » (1 Jean 5:14). Il est donc clair qu’il nous faut savoir quelle est la volonté de Dieu pour que nos prières soient écoutées. Voilà qui nous donne une bonne raison d’étudier régulièrement la Bible. De plus, Éliya voulait certainement que la sécheresse s’arrête en raison des souffrances qu’elle causait à son peuple. Il débordait probablement de reconnaissance après avoir vu le miracle que Jéhovah venait d’opérer. Nos prières devraient également refléter notre profonde gratitude et le souci que nous avons du bien-être d’autrui (lire 2 Corinthiens 1:11 ; Philippiens 4:6).


Confiant et vigilant

9. Qu’ordonne Éliya à son serviteur, et quelles qualités manifeste-​t-​il ?


9 Éliya est sûr que Jéhovah va mettre un terme à la sécheresse, mais il ne sait pas quand. Que va-​t-​il faire en attendant ? « Il dit [...] à son serviteur : “Monte, s’il te plaît. Regarde en direction de la mer.” Celui-ci monta donc, regarda et dit : “Il n’y a rien.” Par sept fois, Éliya dit : “Retourne” » (1 Rois 18:43). Le prophète manifeste au moins deux qualités : la confiance et la vigilance.


Éliya guette les signes de l’intervention de Jéhovah.


10, 11. a) Qu’est-​ce qui montre qu’Éliya a confiance dans la promesse de Jéhovah ? b) Pourquoi pouvons-​nous avoir la même confiance qu’Éliya ?


10 Confiant dans la promesse de Jéhovah, Éliya guette les signes annonçant la pluie. Il envoie son serviteur examiner l’horizon depuis une hauteur. Mais le serviteur revient avec une nouvelle peu réjouissante : « Il n’y a rien. » L’horizon est dégagé, et le ciel à l’évidence sans nuage. Pourtant, souviens-​toi, Éliya vient juste de déclarer au roi Ahab : « Il y a le bruit du tumulte d’une pluie torrentielle. » Comment le prophète a-​t-​il pu dire une chose pareille alors qu’aucun nuage n’est en vue ?


11 Éliya est le prophète et le représentant de Jéhovah. Il est convaincu que son Dieu tiendra parole. Il est tellement confiant qu’il entend pour ainsi dire déjà la pluie torrentielle. Cela nous fait penser à ce que la Bible dit de Moïse : « Il est resté ferme comme s’il voyait Celui qui est invisible. » Dieu est-​il tout aussi réel pour toi ? Il nous fournit de nombreuses raisons d’avoir foi en lui et en ses promesses (Héb. 11:1, 27).


12. a) Pourquoi peut-​on dire qu’Éliya est vigilant ? b) Comment Éliya réagit-​il en apprenant qu’un petit nuage se dessine à l’horizon ?


12 As-​tu également noté la vigilance d’Éliya ? Il dit à son serviteur : « Retourne », non pas une ou deux fois, mais sept fois ! On peut imaginer que ce serviteur se fatigue de ces allées et venues. Mais Éliya, qui désire intensément un signe, ne renonce pas. Finalement, la septième fois, le serviteur revient en disant : « Regarde, il y a un petit nuage comme la paume d’un homme, qui monte de la mer. » Te représentes-​tu ce serviteur tendant le bras et évaluant avec la paume de la main la taille du petit nuage qui se dessine à l’horizon, au-dessus de la Méditerranée ? Il n’est probablement pas très impressionné. Cependant, pour Éliya, ce nuage est d’une importance capitale. Il se met donc à donner des instructions pressantes à son serviteur : « Monte dire à Ahab : “Attelle et descends, pour que la pluie torrentielle ne te retienne pas !” » (1 Rois 18:44).


13, 14. a) Comment imiter la vigilance d’Éliya ? b) Quelles raisons avons-​nous d’agir sans tarder ?


13 Là encore, Éliya nous a laissé un bel exemple. Nous vivons aussi une époque où Dieu va bientôt accomplir sa volonté. Éliya attendait la fin de la sécheresse ; nous attendons la fin d’un monde corrompu (1 Jean 2:17). Nous devons rester vigilants jusqu’à l’intervention de Jéhovah, comme Éliya l’a été. Jésus, le Fils de Dieu, a averti ses disciples : « Veillez donc, parce que vous ne savez pas quel jour votre Seigneur vient » (Mat. 24:42). Voulait-​il dire que ses disciples seraient dans l’ignorance la plus complète concernant le moment où la fin viendrait ? Non, car il a longuement parlé de ce qui caractériserait le monde durant les jours précédant la fin. Nous pouvons tous voir se réaliser le signe détaillé de « l’achèvement du système de choses » (lire Matthieu 24:3-7).


Un seul petit nuage a convaincu Éliya que Jéhovah allait intervenir. Le signe des derniers jours suffit-​il à te persuader d’agir sans tarder ?


14 Chaque facette de ce signe nous fournit des preuves convaincantes. Ces preuves suffisent-​elles à nous persuader d’agir pendant qu’il en est temps ? Un seul petit nuage a suffi à convaincre Éliya que Jéhovah était sur le point d’intervenir. La foi du prophète a-​t-​elle été déçue ?


Soulagement et bénédictions

15, 16. a) Quels changements se produisent tout à coup ? b) Que se demande peut-être Éliya ?


15 Le récit poursuit : « Il arriva, dans l’intervalle, que les cieux s’assombrirent de nuages et de vent, et il y eut une grande pluie torrentielle. Et Ahab était monté sur son char et se rendait à Yizréel » (1 Rois 18:45). Tout va très vite. Tandis que le serviteur d’Éliya transmet le message du prophète à Ahab, le ciel s’obscurcit. Un grand vent se lève. Après trois ans et demi de sécheresse, il pleut enfin sur le sol d’Israël. La terre absorbe l’eau. Lorsque la pluie devient torrentielle, les eaux du Qishôn montent, faisant sûrement disparaître le sang des prophètes de Baal qui ont été exécutés. Les Israélites rebelles vont avoir l’occasion de purifier le pays sali par le culte de Baal.


Le prophète Éliya et d’autres Israélites se réjouissent sous une pluie torrentielle

« Il y eut une grande pluie torrentielle. »


16 Éliya espère certainement qu’ils la saisiront ! De plus, il se demande peut-être comment Ahab va réagir à tout ce qui se passe. Se repentira-​t-​il et se détournera-​t-​il du culte de Baal ? Les évènements du jour lui ont donné de puissantes raisons de le faire. Nous ne savons pas ce qu’Ahab a bien pu penser. Le récit nous indique simplement que le roi est monté sur son char et qu’il s’est rendu à Yizréel. A-​t-​il compris la leçon ? Est-​il décidé à changer ? La suite laisse entendre que non. Toujours est-​il que, pour Ahab comme pour Éliya, la journée n’est pas encore terminée.


17, 18. a) Qu’arrive-​t-​il à Éliya sur la route de Yizréel ? b) Pourquoi est-​ce extraordinaire qu’Éliya coure du Carmel à Yizréel ? (voir aussi la note).


 17 Le prophète de Jéhovah prend la même route qu’Ahab. Il a une longue distance à parcourir sous un ciel sombre et pluvieux. Mais quelque chose d’extraordinaire se produit.


18 « La main de Jéhovah fut sur Éliya, de sorte qu’il se ceignit les hanches et courut en avant d’Ahab jusqu’à Yizréel » (1 Rois 18:46). Manifestement, « la main de Jéhovah » agit sur le prophète de manière surnaturelle. Yizréel se trouve à une trentaine de kilomètres, et Éliya n’est plus tout jeune *. Imagines-​tu le prophète relever ses longs vêtements, les attacher sur ses hanches pour que ses jambes aient une plus grande liberté de mouvement, puis courir sur cette route trempée ? Il court si vite qu’il rattrape le char royal... et le dépasse !


19. a) À quelles prophéties l’exploit d’Éliya nous fait-​il penser ? b) De quoi Éliya est-​il certain alors qu’il court vers Yizréel ?


19 Quelle bénédiction pour Éliya ! Ressentir une telle force, une telle vitalité et avoir une telle résistance — peut-être plus grandes encore que dans sa jeunesse — doit profondément le réjouir. Cet exploit nous fait penser aux prophéties qui garantissent à ceux qui sont fidèles une santé et une vigueur parfaites dans le Paradis terrestre à venir (lire Isaïe 35:6 ; Luc 23:43). Alors qu’Éliya court, il est certain d’avoir l’approbation de son Père, le seul vrai Dieu.


20. Comment chercher à obtenir les bénédictions de Jéhovah ?


20 Jéhovah ne demande qu’à nous accorder ses bénédictions. Alors cherchons à les obtenir. Cela en vaut vraiment la peine. À l’exemple d’Éliya, soyons vigilants. Examinons soigneusement les signes qui attestent que Jéhovah est sur le point d’agir en ces temps dangereux et décisifs. Comme Éliya, nous avons toutes les raisons de placer notre entière confiance dans les promesses de Jéhovah, « le Dieu de vérité » (Ps. 31:5).


QU’EN PENSES-​TU ?

Pourquoi peut-​on dire qu’Éliya était un homme de prière ?


Pourquoi peut-​on dire qu’Éliya avait confiance dans la promesse de Jéhovah ?


Pourquoi Éliya est-​il un exemple de vigilance ?


Comment comptes-​tu imiter la foi d’Éliya ?

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Muinjilisti kutoka kwa Yesu Kristo kwa watu, Habari Njema ninayo itangaza imeanzishwa na Yesu Kristo mwenyewe ndiye Bwana na Mwokozi wetu wa pekee. Utukufu na heshima ni vyake milele na milele.

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