“Tu te souviendras de tout le chemin par lequel l’Éternel, ton Dieu, t’a fait marcher ces quarante ans, dans le désert, afin de t’humilier, et de t’éprouver, pour connaître ce qui était dans ton cœur, si tu garderais ses commandements, ou non”. Deutéronome 8. 2 Nous appelons souvent «le désert» la période de notre vie sur la terre en attendant notre entrée dans le pays céleste promis. Nous faisons ainsi allusion au désert dans lequel le peuple d’Israël a marché pendant 40 ans. Mais est-ce vraiment le sens spirituel de la traversée du désert? Pour aller d’Égypte en Canaan, la route ordinaire des caravanes était très courte (12 à 15 jours en se rapprochant de la Méditerranée). Mais l’Éternel ne veut pas que le peuple, encore faible, soit obligé de livrer bataille aux Philistins. Il lui fait donc prendre le chemin de la mer Rouge (Exode 13. 17-19). Arrivés à Horeb, les israélites déclarent: “Tout ce que l’Éternel a dit, nous le ferons” (Exode. 19. 8). Pourtant, alors qu’ils ne sont qu’à 11 jours seulement de la frontière de Canaan (Deutéronome 1. 2), ils ont peur de faire la conquête de ce pays où Dieu leur avait promis de les faire habiter. Dès lors les paroles de notre verset s’appliquent: la marche dans le désert est destinée à faire comprendre aux Israélites qu’ils sont incapables de tenir leur engagement et d’accomplir par eux-mêmes la Loi de Dieu, même si la grâce divine accompagne le peuple jusqu’au bout. Le désert décrit donc symboliquement le cadre de vie d’un chrétien «charnel», qui prétend être capable d’accomplir “tout ce que l’Éternel a dit”, qui pense que pour plaire à Dieu, il doit «faire» quelque chose. Ce chrétien fait dépendre ses bénédictions de ce qu’il pourrait faire pour Dieu. Après notre conversion, nous sommes presque tous plus ou moins passés par cet état d’esprit. Nous avions bien cru que notre salut reposait seulement sur l’œuvre de Christ, saisie par la foi (Romains 3. 24, 25), non sur nos résolutions. Mais notre vie chrétienne restait empreinte du principe de «faire pour être accepté». De nombreux chrétiens passent ainsi toute leur vie dans le désert, spirituellement parlant. Il nous faut apprendre peu à peu qu’il est impossible de satisfaire par soi-même les exigences de Dieu, de sa sainteté, de son amour. Alors nous découvrons que toutes les ressources sont en Dieu et que c’est lui “qui opère en nous et le vouloir et le faire, selon son bon plaisir” (Philippiens 2. 13). |
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